ăbhorrĕō, ŭī, ēre, intr.

¶ 1 s'éloigner avec effroi de qqch. ; éprouver de l'horreur, de l'aversion, de l'éloignement, de la répugnance pour qqch. :

a) [avec ab] a dolore Cic. Fin. 3, 62, avoir de l'aversion pour la douleur ; a Musarum honore et a poetarum salute Cic. Arch. 27, avoir de la répugnance à glorifier les Muses et à sauver les poètes, cf. Clu. 27 ; Arch. 1 ; Cæs. C. 1, 85, 3 ; etc. ;

b) [avec abl.] Curt. 6, 7, 11 ; Tac. Ann. 1, 54 ; 14, 21 ; H. 4, 55 ;

c) [avec acc., pris transt] Suet. Aug. 83 ; Galba 4, et décad. ;

d) [abst] se détourner avec horreur : Cic. Clu. 41 ||
n'avoir aucune disposition favorable pour faire une chose, être réfractaire : de Or. 2, 85 ||
être hostile : Liv. 29, 12, 10

¶ 2 [en parl. de choses] être incompatible avec, répugner à :

a) ab aliqua re, ab aliquo : genus dicendi, quod a consuetudine judiciorum abhorret Cic. Arch. 3, une façon de parler incompatible avec l'usage des tribunaux ; hoc tantum facinus ab eo non abhorret Cic. Clu. 167, ce si grand crime n'est pas incompatible avec sa nature, cf. Rep. 1, 24 ; Fin. 5, 66 ; Cat. 1, 20 ; Att. 1, 20, 2 ; Ac. 2, 29 ;

b) orationes abhorrent inter se Liv. 38, 56, 5, les discours sont contradictoires entre eux ;

c) abhorrebat ab fide quemquam... intraturum Liv. 9, 36, 6, on répugnait à croire que quelqu'un entrerait..., cf. Suet. Cal. 12 ;

d) v. abhorrens.