ăcŭō, ŭī, ūtum, ĕre, (ac-, cf. acus, acies), tr., rendre aigu, pointu :

¶ 1 [au propre] : gladios Liv. 44, 34, 8, aiguiser (affiler) les épées ; serram Cic. Tusc. 5, 116, aiguiser une scie

¶ 2 [fig.]

a) aiguiser, exercer : linguam Cic. de Or. 3, 121 ; Br. 331, aiguiser sa langue [par l'exercice de la parole]; linguam causis acuis Hor. Ep. 1, 3, 23, tu affiles ta langue en vue de plaidoiries ; mentem Cic. Tusc. 1, 80 ; ingenium Cic. Br. 126, aiguiser l'intelligence, l'esprit ;

b) exciter, stimuler : Cic. de Or. 1, 115 ; Amer. 110 ; Off. 3, 1 ; Liv. 28, 19, 14 ; [avec ad] exciter à : Cic. Or. 142 ; Lig. 10 ; Liv. 26, 51, 7, etc.; [avec in acc.] animer contre : Liv. 8, 36, 10 ;

c) exciter, augmenter : curam acuebat quod Liv. 8, 6, 15, ce qui avivait les préoccupations, c'est que [le fait que], cf. 10, 45, 7 ; studia Liv. 10, 13, 8, augmenter le dévouement, les sympathies ;

d) [gramm.] rendre aigu, prononcer d'une façon plus aiguë ou plus accentuée : Quint. 1, 5, 22 ; Gell. 6, 7, 4 ; 13, 26, 2.