adflō, āvī, ātum, āre, I intr.

¶ 1 souffler vers (sur, contre) : partes, e quibus ventus gravior adflare solet Varro R. 1, 12, 3, les côtés d'où le vent souffle d'ordinaire avec plus de force, cf. 1, 59, 3 ||
[impers.] si adflavit Plin. 17, 74, s'il y a eu du vent ||
[avec dat.] : velut illis Canidia adflasset Hor. S. 2, 8, 95, comme si sur tout cela Canidie avait soufflé (répandu son haleine)

¶ 2 [fig.] rumoris nescio quid adflaverat Cic. Att. 16, 5, 1, je ne sais quel bruit s'était répandu jusqu'à lui ||
ille felix cui placidus adflat Amor Tib. 2, 1, 80, heureux celui sur qui l'Amour répand son souffle paisible.

II tr.

¶ 1 [acc. de la chose portée par le souffle] : calidum membris adflare vaporem Lucr. 5, 567, souffler sur les membres une tiède chaleur ; (cum admiraretur) suavitatem odorum qui adflarentur ex floribus Cic. CM 59, (comme il s'extasiait) sur les suaves odeurs qui s'exhalaient des fleurs ||
lætos oculis adflarat honores Virg. En. 1, 591, [la déesse] avait insufflé à son regard une grâce séduisante

¶ 2 [acc. de l'objet sur lequel porte le souffle] : terga adflante vento Liv. 22, 43, 11, le vent soufflant derrière eux ; adflati incendio Liv. 30, 6, 7, atteints par le souffle embrasé ; me Juppiter fulminis adflavit ventis Virg. En. 2, 649, Jupiter a fait passer sur moi le vent de sa foudre ; tribus modis urit (fulmen) : aut adflat et levi injuria lædit, aut comburit, aut accendit Sen. Nat. 2, 40, 4, (la foudre) a trois manières de brûler (les objets); ou elle les effleure de son souffle et ne les endommage que légèrement, ou elle les consume, ou elle les allume ||
Sibylla adflata numine dei Virg. En. 6, 50, la Sibylle touchée du souffle de la divinité ; aliquo incommodo adflatur Sen. Ep. 72, 5, le souffle de quelque désagrément passe sur lui ; illo vitiato hoc quoque adflatur Sen. Ep. 114, 3, l'âme étant gâtée, l'esprit à son tour est atteint par le miasme.