adflŭō, flūxī, ĕre, intr.

¶ 1 couler vers : (Rhenus) ad Gallicam ripam latior adfluens Tac. Ann. 2, 6, (le Rhin) plus large dans la partie qui baigne la rive gauloise ; [av. dat.] Aufidus amnis utrisque castris adfluens Liv. 22, 44, 2, l'Aufide baignant les deux camps, cf. 35, 29, 9 ||
[fig.] nihil ex istis locis non modo litterarum, sed ne rumoris quidem adfluxit Cic. Q. 3, 3, 1, de tes parages il ne m'est parvenu, je ne dis pas aucune lettre, mais aucune nouvelle ; si ea sola voluptas esset, quæ ad sensus cum suavitate adflueret Cic. Fin. 1, 39, si le seul plaisir était celui qui apporte aux sens une impression délicieuse

¶ 2 [fig.] affluer, arriver en abondance (en foule) : adfluentibus undique barbaris Liv. 24, 49, 5, les barbares affluant de toutes parts, cf. 29, 30, 7, etc. ||
[avec ad] Cic. Nat. 1, 49 ||
omnium rerum adfluentibus copiis Cic. Off. 1, 153, avec l'affluence de toute espèce de ressources ; cum domi otium atque divitiæ adfluerent Sall. C. 36, 4, comme à l'intérieur le loisir et les richesses abondaient ||
ex hac luce Mæcenas meus adfluentes ordinat annos Hor. O. 4, 11, 19, c'est de ce jour que mon cher Mécène compte les années qui lui viennent en foule ||
venir en surabondance [rare] : Liv. 6, 15, 9, cf. Suet. Aug. 35

¶ 3 être abondamment pourvu : voluptatibus adfluere Cic. Fin. 2, 93, avoir les plaisirs en abondance ; unguentis adfluens Cic. Sest. 18, ruisselant de parfums ; divitiis et honore et laude adfluere Lucr. 6, 13, regorger de richesses, d'honneur et de gloire ; adfluere facetiis Pl. Mil. 1322, déborder d'esprit.