admittō, mīsī, missum, mittere, tr., I faire aller vers ou laisser aller vers : in hostem equos Liv. 25, 19, 3, lancer les chevaux contre l'ennemi ; equo admisso Cic. Fin. 2, 61 ; Cæs. G. 1, 22, 2, à toute bride, à bride abattue ; admissi equi Ov. F. 4, 674, chevaux lancés ||
[d'où, poét.] : admisso passu Ov. M. 1, 532, d'un pas pressé, en pressant le pas ; admissæ jubæ Ov. Am. 2, 16, 50, crinière flottante (qu'on laisse aller librement) ||
[fig.] quod semel admissum coerceri reprimique non potest Cic. Fin. 1, 2, une chose qui, une fois qu'on l'a laissée aller, ne peut être maîtrisée et arrêtée.

II laisser venir vers

¶ 1 admettre, permettre l'accès : admissi auditique sunt Liv. 21, 10, 1, ils furent reçus en audience et entendus, cf. Cic. Q. 1, 1, 32 ; salutatum veniebant ; admissus est nemo Cic. Phil. 2, 105, on venait pour te saluer ; personne ne fut admis, cf. Verr. 2, 5, 93 ; Nep. Con. 3, 3 ||
domum ad se aliquem Nep. Timol. 1, 5, admettre qqn chez soi en sa présence ; in domum Cic. Off. 1, 139 ; in cubiculum Cic. Phil. 8, 29, admettre dans sa maison, dans sa chambre ; in castra Liv. 21, 10, 6, admettre dans le camp ; aliquem ad capsas Cic. Cæcil. 51, laisser qqn s'approcher des coffrets ; spectatum admissi Hor. P. 5, admis à voir

¶ 2 admettre à une chose ; [avec ad] : ad colloquium Cæs. C. 3, 57, 5, admettre à une entrevue ; ad fastos, ad commentarios pontificum Liv. 4, 3, 9, admettre à la connaissance des fastes et des livres des pontifes ; [avec in acc.] : in rapinam rei publicæ Sen. Ep. 14, 13, admettre (laisser participer) au pillage de l'état ; [avec le dat.] : admissus Jovis arcanis Hor. O. 1, 28, 9, admis aux secrètes pensées de Jupiter

¶ 3 accoupler le mâle : Varro R. 2, 5, 14 ; 2, 8, 3, etc.; Just. 1, 10, 7

¶ 4 admettre (laisser aller) qqch. :

a) [avec ad] : manus castas ad sacra Ov. F. 6, 290, n'admettre que des mains pures à son culte ; nihil non modo ad animum, sed ne ad aures quidem Liv. 25, 21, 7, ne laisser arriver aucun conseil non seulement à leur esprit, mais même à leurs oreilles [non seulement ne pas suivre..., mais même ne pas écouter] ||
[avec in acc.] : lucem in thalamos Ov. Ars 3, 807, laisser la lumière pénétrer dans la chambre à coucher ; ira in animum admissa Sen. Ep. 85, 15, la colère admise dans l'âme ||
[avec dat.] : longæ barbæ mucronem cultri Juv. 14, 217, laisser le tranchant du rasoir entamer sa barbe longue ||
auribus [dat. ou abl. ?] Liv. 23, 13, 6 ; 23, 19, 15, [laisser arriver qqch. aux oreilles, ou admettre qqch. par l'ouïe] écouter ;

b) accueillir : preces Tac. H. 4, 60, accueillir des prières ; solacia Plin. Min. Ep. 8, 16, 4, des consolations ; numquam ira admittenda Sen. Ira 2, 14, 1, on ne doit jamais admettre (donner accès en soi à) la colère

¶ 5 in se aliquid, se permettre qqch., perpétrer qqch. [au sens péjoratif] : in se facinus Cic. Mil. 103, commettre un crime, cf. Clu. 167 ; Cæs. C. 3, 9, 3 ||
[sans in se] : scelus Cic. Q. 1, 3, 7 ; Nep. Epam. 6, 3 ; dedecus Cic. Amer. 111, commettre un crime, une action déshonorante ; aliquid scelerate in aliquem Liv. 40, 15, 9, se rendre coupable d'une action criminelle à l'égard de qqn

¶ 6 admettre, permettre : sacellorum exaugurationes admittunt aves Liv. 1, 55, 3, les auspices permettent l'exauguration des chapelles ; [abst] aves admittunt, les auspices sont consentants : Liv. 1, 36, 6 ; 4, 18, 6 ||
quæstionem Traj. d. Plin. Min. Ep. 10, 82, 2, autoriser des poursuites ||
exemplum Tac. H. 1, 30, admettre un précédent ; non admittit hoc veritas Quint. 6, 1, 43, la réalité ne tolère pas cela.

↣ inf. pf. admisse Pl. Mil. 1287 ; inf. pass. admittier Virg. En. 9, 229.