æstŭō, āvī, ātum, āre (æstus), intr. :

I [en parl. du feu]

¶ 1 s'agiter, bouillonner : æstuat ut clausis fornacibus ignis Virg. G. 4, 263, telle l'effervescence du feu dans le fourneau fermé

¶ 2 être brûlant : cum exustus ager morientibus æstuat herbis Virg. G. 1, 107, quand la terre desséchée est toute brûlante avec ses plantes qui meurent ; homo æstuans Cic. Tusc. 5, 74, un homme qui a très chaud ; erudire aliquem algendo æstuando Cic. Tusc. 2, 34, façonner qqn en lui faisant souffrir le froid et le chaud ||
[fig.] in illa æstuat Ov. M. 6, 491, il est tout brûlant d'amour pour elle.

II [en parl. de l'eau]

¶ 1 bouillonner, être houleux : ubi Maura semper æstuat unda Hor. O. 2, 6, 4, où bouillonnent sans cesse les flots de Mauritanie ||
umor in ossibus æstuat Virg. G. 4, 309, le liquide fermente dans les os

¶ 2 [fig.] bouillonner sous l'effet d'une passion : æstuare illi qui pecuniam dederant Cic. Verr. 2, 2, 55, ils étaient en ébullition ceux qui avaient donné de l'argent ; [inquiétude, embarras] æstuabat dubitatione Cic. Verr. 2, 2, 74, l'hésitation le mettait dans une violente agitation ; quæ cum æstuans agitaret Sall. J. 93, 2, comme il remuait ces pensées dans l'agitation ||
in eo æstuavi diu Cic. Att. 7, 13~a, 1, là-dessus je me suis longtemps cassé la tête.