āla, æ, f. (axla, cf. dimin. axilla),

¶ 1 aile [en tant que membre formant en qq. sorte l'aisselle, l'épaule de l'oiseau, tandis que pennæ est l'aile en tant que plumage]: meæ alæ pennas non habent Pl. Pœn. 871 mes ailes n'ont point de plumes ; alis se levare Liv. 7, 26, 5, se soulever sur ses ailes ||
seu mors atris circumvolat alis Hor. S. 2, 1, 58, soit que la mort me frôle de ses noires ailes ; fulminis alæ Virg. En. 5, 319, les ailes de la foudre

¶ 2 aisselle : sub ala fasciculum librorum portare Hor. Ep. 1, 13, 12, porter un paquet de livres sous le bras

¶ 3 sens métaph. divers [par ex. en parlant de la partie creuse formée à l'emboîtement du rameau, de la feuille sur une tige] : Plin. 16, 22 ; 16, 29 ; 22, 45, etc. ||
ailes de bâtiment : Vitr. Arch. 4, 7, 2 ; 6, 3, 4

¶ 4 [le plus usuel] aile d'une armée : ala dextra Liv. 27, 2, 6 ; sinistra Liv. 27, 1, 8, aile droite, aile gauche ; [avant la guerre sociale les ailes étaient occupées par les troupes alliées, infanterie et cavalerie] : Liv. 26, 14, 6 ; 31, 21, 7 ; Cato Orig. Inc. lib. rel., 2 ; [duæ alæ, les deux ailes de la légion = le contingent allié] Liv. 27, 1, 7 ; 27, 2, 6, etc.; [mais ala a fini par s'appliquer plus spécialement à la cavalerie] : ala equitum Liv. 26, 38, 14, etc., corps de cavalerie alliée ; [chaque ala comportait cinq turmæ, escadrons, de 60 cavaliers] ||
[après la guerre sociale, la cavalerie auxiliaire fournie par les pays étrangers occupe les ailes ; ala désigne alors un corps de cavalerie auxiliaire] : Cic. Off. 2, 45 ; Tac. H. 1, 54 ; [cohortes, cohortes = infanterie, alæ = cavalerie, le tout formant les auxilia, troupes auxiliaires] Tac. H. 1, 60, etc. ||
en dehors de Rome : ala Numidarum Liv. 21, 45, 2, corps de cavaliers Numides, cf. 22, 47, 7 ; 26, 38, 14, etc. ||
[poét.] alæ, escadrons : Virg. En. 11, 604, etc.; [en gén.] troupe à cheval [chasseurs] : Virg. En. 4, 121.