ălĭās, adv.

¶ 1 une autre fois, d'autres fois, à un autre moment, à une autre époque : quod cum sæpe alias, tum nuper egimus Cic. Tusc. 4, 7, c'est ce que nous avons fait bien d'autres fois et naguère encore notamment ; et alias et in consulatus petitione Cic. Planc. 18, dans d'autres circonstances et en particulier pendant ma candidature au consulat ; neque tum solum, sed sæpe alias Nep. Hann. 11, 7, non seulement dans cette circonstance-là, mais bien d'autres fois : sed hæc alias pluribus Cic. Fam. 7, 30, 2, mais sur ce point je t'écrirai plus longuement une autre fois ; jocabimur alias Cic. Fam. 9, 25, 2, nous badinerons une autre fois ; recte secusne alias viderimus Cic. Ac. 2, 135, à tort ou à raison ? nous le verrons une autre fois ; alias... nunc Cic. Fin. 5, 77, une autre fois..., maintenant... ||
alias... alias, tantôt... tantôt : Cic. Verr. 2, 1, 20 ; de Or. 1, 244, etc.; Cæs. G. 2, 29, 5 ; 3, 21, 3, etc. ||
alius alias : alias aliud isdem de rebus sentiunt Cic. de Or. 2, 30, ils ont sur le même sujet un jour une opinion, un jour une autre [tantôt une opinion, tantôt une autre], cf. Or. 74 ; 200 ; Div. 2, 111 ; Rep. 3, 18, etc.

¶ 2 [sens local, non classique] ailleurs, à un autre endroit : Gaius Dig. 40, 1, 7, 5 ; Ulp. Dig. 30, 41, 12 ; Paul. Dig. 10, 3, 19, 1 ; Apul. Plat. 1, 13

¶ 3 [sens conditionnel, à partir de Pline l'Ancien] autrement, sans quoi : Plin. 9, 162, etc. ; Quint. 12, 10, 30 ||
d'ailleurs, sous un autre point de vue, d'une autre manière : ne reges, et alias infensi, cupidine auri ad bellum accenderentur Tac. Ann. 16, 1, pour éviter que les rois Numides, déjà par ailleurs hostiles, ne fussent encore attirés à la guerre par la soif de l'or ||
[chez les jurisconsultes et auteurs de la décad.] non alias nisi, non autrement que ||
non alias quam simulatione mortis Curt. 8, 1, 24, par aucun autre moyen que par la feinte de la mort (seulement en simulant la mort); [fréquent chez les jurisc.].