angustĭæ, ārum, f. (angustus),

¶ 1 étroitesse : loci Cæs. C. 3, 49, 3 ; locorum Cic. Fam. 2, 10, 2 ; Cæs. C. 1, 17, 1, espace étroit (resserré) ; pontis, itinerum Cæs. G. 7, 11, 8, étroitesse du pont, des chemins ||
[abst] espace étroit : Cic. Har. 22 ; Rep. 6, 22 ; passage étroit, défilé : Cic. Agr. 2, 87 ; Cæs. G. 1, 11, 1 ; Liv. 9, 2, 8, etc. ||
[en parl. du temps] angustiæ temporis Cic. Verr. 2, 1, 148, étroit espace de temps (étroites limites de temps) ; in his angustiis temporis Cic. de Or. 1, 3, malgré le peu de temps dont je dispose (malgré des loisirs étroitement mesurés) ||
[fig.] angustiæ animi Cic. Nat. 1, 88, étroitesse de l'esprit [pectoris Cic. Pis. 24]

¶ 2 état de gêne : angustiæ ærarii Cic. Verr. 2, 3, 182 ; rei frumentariæ Cæs. C. 2, 17, 3, gêne du trésor public, état précaire de l'approvisionnement ||
[abs.] necessitas inopia coacta et angustiis Cic. de Or. 3, 155, nécessité imposée par la pauvreté et l'état de gêne (de la langue)

¶ 3 difficultés, situation critique : cum in his angustiis res esset Cæs. C. 1, 54, 1, la situation étant ainsi difficile ; in summas angustias adduci Cic. Quinct. 19, être amené à la situation la plus critique

¶ 4 au sing., angustia Cic. Nat. 2, 20, resserrement, concision.

↣ le sing. angustia est très rare ; un seul ex. dans Cicéron ; voici les autres références : Sall. H. 4, 20 ; Vitr. Arch. 5, 3, 6 ; Plin. 14, 61 ; Tac. D. 8 ; Ann. 4, 72 ; Apul. M. 10, 26.