ănĭma, æ, f. (cf. animus), souffle,
¶ 1 air : quæ spiritu in pulmones anima ducitur
Cic. Nat. 2, 138,
l'air que la respiration amène dans les poumons ; (animus) ex inflammata anima constat
Cic. Tusc. 1, 42, (l'âme) est formée d'un air enflammé ; reciprocare animam
Liv. 21, 58, 4,
aspirer et expirer l'air (respirer) ; quiddam ex igni atque anima temperatum
Cic. Nat. 3, 36,
un composé de feu et d'air ||
souffle de l'air ; quæsit animas secundasLucr. 5, 1229,
il implore des souffles favorables ; impellunt animæ lintea Thraciæ
Hor. O. 4, 12, 2,
les souffles de Thrace gonflent les voiles
¶ 2 souffle, haleine : continendā animā
Cic. de Or. 1, 261,
en retenant (ménageant) son souffle ; animas et olentia Medi ora fovent illo (malo)
Virg. G. 2, 134,
les Mèdes parfument de cette pomme leur haleine et leurs bouches fétides
¶ 3 âme [principe de la vie], vie : animam edere, efflare, emittere, exhalare, expirare, etc., rendre l'âme, exhaler son âme (sa vie), mourir ; animam agere
Cic. Tusc. 1, 19,
être à l'agonie ; tantum in unius anima posuit, ut
Cic. Mur. 34,
il mit à si haut prix l'existence d'un seul homme que ; satis habebatis animam retinere
Sall. J. 31, 20,
il vous suffisait de garder la vie ; animam debere
Ter. Phorm. 661,
devoir jusqu'à son souffle de vie [être criblé de dettes] ||
[en parl. des animaux] dulces animas reddunt (vituli)Virg. G. 3, 495, (les jeunes taureaux) exhalent le doux souffle de la vie ||
[en parl. des plantes] quædam animam habent nec sunt animaliaSen. Ep. 58, 10,
il y a des choses qui ont une âme, sans être du règne animal [c.-à-d. qui sont animées et vivent] ||
âme [terme de tendresse] : vos, meæ carissimæ animæCic. Fam. 14, 14, 2,
vous, mes très chères âmes ||
âme (être, créature) ; Plotius et Varius Vergiliusque animæ quales neque candidiores terra tulit neque...Hor. S. 1, 5, 40,
Plotius et Varius et Virgile, âmes (êtres) comme la terre n'en a jamais porté de plus pures, cf.
Virg. En. 11, 24 ;
vos, Treveri ceteræque servientium animæ
Tac. H. 4, 32,
vous, Trévires et tous les autres êtres (peuples) esclaves ; nos animæ viles
Virg. En. 11, 372,
nous autres, créatures de rien
¶ 4 âme [par oppos. au corps] : numquam vidi animam rationis participem in ulla alia nisi humana figura
Cic. Nat. 1, 87,
jamais je n'ai vu d'âme raisonnable dans une autre forme que la forme humaine ; de immortalitate animæ
Cic. Rep. 6, 3,
sur l'immortalité de l'âme ; non interire animas
Cæs. G. 6, 14, 5, [les druides enseignent] que les âmes ne meurent pas, cf.
Sall. C. 2, 8 ;
2, 9 ; J. 2, 1
||
âme [en tant que principe vital, distinct du corps, mais opposé à animus, siège de la pensée, comme dans Épicure τὸ ἄλογον s'oppose à τὸ λογικόν] :Lucr. 3, 35 ;
3, 136 ; 3, 166, etc. ;
Sall. J. 2, 1 ;
2, 3
||
les âmes des morts :Cic. Vat. 14 ;
Lucr. 3, 627, etc.;
Virg. En. 4, 242, etc.
↣ gén. arch. animāīLucr. ; dat. abl. plur. animabus [décadence].
souffle de l'air ; quæsit animas secundas
[en parl. des animaux] dulces animas reddunt (vituli)
[en parl. des plantes] quædam animam habent nec sunt animalia
âme [terme de tendresse] : vos, meæ carissimæ animæ
âme (être, créature) ; Plotius et Varius Vergiliusque animæ quales neque candidiores terra tulit neque...
âme [en tant que principe vital, distinct du corps, mais opposé à animus, siège de la pensée, comme dans Épicure τὸ ἄλογον s'oppose à τὸ λογικόν] :
les âmes des morts :
↣ gén. arch. animāī