ăpĕrĭō, pĕrŭī, pertum, īre, tr.,
¶ 1 ouvrir, découvrir : alicui portas
Cic. Phil. 3, 32,
ouvrir à qqn les portes de la ville ; litteras
Cic. Cat. 3, 7 ;
oculos
Cic. Mil. 85,
ouvrir une lettre, les yeux ; caput, partes corporis
Cic. Phil. 2, 77 ;
Off. 1, 129,
découvrir sa tête, des parties du corps ||
vomicamCic. Nat. 3, 70 ;
corpora hominum
Cic. Ac. 2, 122,
ouvrir un abcès, le corps humain ||
[réfléchi et pass. moyen] : valvæ se ipsæ aperueruntCic. Div. 1, 74,
les portes s'ouvrirent d'elles-mêmes, cf. 2, 67 ;
ubi aliud os amnis aperitur
Curt. 6, 4, 7,
où s'ouvre une autre bouche du fleuve, cf.
Sen. Nat. 6, 9, 2 ; [en parl. d'étoiles] se aperire
Sen. Nat. 2, 52
ou aperiri
Sen. Nat. 2, 51,
se découvrir, se montrer
¶ 2 ouvrir, creuser [= faire en ouvrant, en creusant] : fundamenta templi
Liv. 1, 55, 2,
creuser les fondations du temple ; subterraneos specus
Tac. G. 16,
creuser des retraites souterraines ||
viam, vias, iter, ouvrir, frayer, creuser une route, des routes, un chemin :Sall. C. 58, 7 ;
Liv. 7, 33, 11, etc.
¶ 3 [fig.] ouvrir, mettre à découvert : viam
Lucr. 1, 373 ;
Virg. En. 11, 884 ;
Liv. 26, 45, 9,
ouvrir, laisser libre une route ; immissi cum falcibus purgarunt et aperuerunt locum
Cic. Tusc. 5, 65,
envoyés avec des faucillons, ils nettoyèrent et mirent à découvert l'emplacement ; populus Romanus aperuit Pontum
Cic. Arch. 21,
le peuple romain ouvrit le royaume du Pont ; fontes philosophiæ
Cic. Tusc. 1, 6,
ouvrir les sources de la philosophie ||
locum suspicioni, criminiCic. Verr. 2, 5, 181,
donner le champ libre au soupçon, à une accusation ||
[t. de finances] ouvrir un crédit : quod DCCC aperuistiCic. Att. 5, 1, 2, [c'est bien à toi] de lui avoir ouvert le crédit de 800~000~sesterces [cf. exposuisti Att. 5, 4, 3]
¶ 4 mettre au grand jour [des projets, des sentiments, des actions, etc.] : omnia quæ in diuturna obscuritate latuerunt, aperiam
Cic. Clu. 66,
tous les faits, qui sont restés longtemps enveloppés de ténèbres, je les découvrirai ; aperiebatur causa insidiarum
Cic. Clu. 50,
la cause de l'attentat était mise au jour ||
montrer, exposer, expliquer : libri Tusculanarum disputationum res ad beate vivendum maxime necessarias aperueruntCic. Div. 2, 2,
les Tusculanes [le traité des dissertations de Tusculum] ont dévoilé ce qui est le plus nécessaire au bonheur ; perspicuis dubia aperiuntur
Cic. Fin. 4, 67,
les choses évidentes servent à éclaircir les points douteux ||
[avec prop. inf.] : aperire se non fortunæ... solere esse amicumNep. Att. 9, 5,
montrer que ce n'était pas à la fortune (à la situation) qu'il donnait son amitié ||
[avec interr. ind.] : non dubitavit aperire quid cogitaretCic. Mil. 44,
il n'hésita pas à découvrir ce qu'il méditait
¶ 5 [abst, emploi douteux] aperit Bacchanal
Pl. Aul. 411,
la maison des Bacchanales [où se font les Bacchanales], le Bacchanal ouvre = ouvre ses portes [cf. en fr. les magasins ouvrent, l'Opéra ouvre], cf. Pers. 300.
↣ fut. arch. aperiboPl. Truc. 763
||
impf. aperibamFort. Carm. 5, 5, 100.
vomicam
[réfléchi et pass. moyen] : valvæ se ipsæ aperuerunt
viam, vias, iter, ouvrir, frayer, creuser une route, des routes, un chemin :
locum suspicioni, crimini
[t. de finances] ouvrir un crédit : quod DCCC aperuisti
montrer, exposer, expliquer : libri Tusculanarum disputationum res ad beate vivendum maxime necessarias aperuerunt
[avec prop. inf.] : aperire se non fortunæ... solere esse amicum
[avec interr. ind.] : non dubitavit aperire quid cogitaret
↣ fut. arch. aperibo
impf. aperibam