āvertō (āvortō), ī, sum, ĕre, tr.
¶ 1 détourner : flumina
Cic. Nat. 2, 152,
détourner des cours d'eau ; laqueis falces avertebant
Cæs. G. 7, 22, 2,
ils détournaient les crochets au moyen de nœuds coulants ||
iter ab Arare averterantCæs. G. 1, 16, 3,
ils avaient détourné leur chemin (ils s'étaient détournés) de la Saône ; Cæsarem Apollonia a derecto itinere averterat
Cæs. C. 3, 79, 2,
l'occupation d'Apollonie avait détourné César de son trajet direct ; Magonem in Hispaniam avertere
Liv. 23, 32, 7,
détourner Magon sur l'Espagne ; bestias ad opem suis ferendam
Liv. 26, 13, 12,
détourner les bêtes sauvages en les poussant à la défense de leurs petits ||
ab aliqua re oculos avertereLiv. 1, 28, 11,
détourner ses regards de qqch. ; averterat in se a curru dictatoris civium ora
Liv. 4, 20, 3,
il avait attiré sur lui tous les yeux, les détournant du char du dictateur ||
se avertereCic. Phil. 5, 38,
se détourner, se tourner d'un autre côté, cf. Balbo 11 ;
Liv. 26, 12, 12, etc. ; eo se averterant Romani ab Ætolorum auxilio
Liv. 29, 12, 4,
les Romains s'étaient portés là au lieu de secourir les Étoliens ; eo itinere sese avertit
Cæs. C. 3, 21, 5 (mss), il se détourna de ce chemin ||
[passif à sens réfléchi] : cum viderem a Cappadocia Parthorum copias aversas non longe a finibus esse CiliciæCic. Fam. 15, 4, 7,
voyant que les Parthes qui s'étaient détournés de la Cappadoce, n'étaient guère éloignés des frontières de la Cilicie, cf.
Cæs. C. 2, 12, 1 ;
Sall. J. 101, 9 ;
Liv. 1, 50, 8, etc. ; [poét.] : fontes avertitur
Virg. G. 3, 499,
il se détourne des sources, cf.
Stat. Th. 6, 192 ;
Petr. 124, 1, 248
||
[pris abst] avertere, se détourner :Pl. Mil. 203 ;
1074 ; prora avertit
Virg. En. 1, 104,
la proue se détourne, cf. En. 1, 402 ;
Gell. 4, 18, 4
||
[fig.] hæc (fama) civitates nonnullas ab ejus amicitia avertebatCæs. C. 3, 79, 4,
ce bruit détachait maintes cités de l'amitié de César, cf. 3, 9, 1
¶ 2 [fig.] détourner l'esprit, l'attention, etc. : tu velim a me animum parumper avertas
Cic. Læl. 5,
je voudrais que tu détournes un instant de moi ton esprit ; qui mentem Pompei fictis terroribus a defensione meæ salutis averterant
Cic. Sest. 67,
gens qui, en semant de fausses terreurs, avaient détourné Pompée de prendre ma défense ; aversæ curæ hominum sunt a bello
Liv. 6, 6, 4,
les préoccupations furent détournées de la guerre ||
Antonii furorem a pernicie rei publicæCic. Phil. 4, 3,
détourner la démence d'Antoine de consommer la ruine de l'état ; avertit ab consciis in insontes indicium
Liv. 24, 5, 11,
il détourne de ses complices les révélations et les fait porter sur des innocents
¶ 3 détourner, éloigner, écarter : pestem ab Ægypto
Cic. Nat. 1, 101,
écarter un fléau de l'Égypte ; avertendæ suspicionis causa
Cæs. C. 3, 102, 3,
pour écarter les soupçons ; quod Juppiter omen avertat
Cic. Mur. 88,
et que Jupiter éloigne ce présage, cf. Fl. 104 ;
Phil. 3, 35, etc.;
Liv. 23, 13, 4 ;
28, 41, 13
¶ 4 détourner, dérober, soustraire : pecuniam publicam
Cic. Verr. 2, 1, 11,
détourner les deniers publics ; pecuniam domum
Cic. Verr. 2, 2, 143,
détourner de l'argent et l'emporter chez soi ; avertere aliquid de publico per magistratum
Cic. Verr. 2, 4, 53,
dérober aux villes par l'intermédiaire des magistrats [en faisant pression sur eux] ||
avertens causam dolorisLiv. 6, 34, 8,
comme elle dérobait (cherchait à dissimuler) la cause de son chagrin ||
[avec dat. ou abl. ? poét.] : auratam Colchis avertere pellemCatul. 64, 5,
enlever à (de) la Colchide la toison d'or, cf.
Val. Flacc. 5, 630.
iter ab Arare averterant
ab aliqua re oculos avertere
se avertere
[passif à sens réfléchi] : cum viderem a Cappadocia Parthorum copias aversas non longe a finibus esse Ciliciæ
[pris abst] avertere, se détourner :
[fig.] hæc (fama) civitates nonnullas ab ejus amicitia avertebat
Antonii furorem a pernicie rei publicæ
avertens causam doloris
[avec dat. ou abl. ? poét.] : auratam Colchis avertere pellem