cōnsĕcrō, āvī, ātum, āre (cum et sacer), tr.,

¶ 1 consacrer, frapper d'une consécration religieuse : alicujus domum Cic. Domo 51 ; possessiones Cic. Domo 127 ; bona Liv. 43, 16, 10, consacrer aux dieux la maison, les biens de qqn, en faire des objets sacrés, cf. P. Fest. 321 ||
[avec dat.] consacrer à : Martis manubias Musis Cic. Arch. 27, consacrer aux Muses les dépouilles de Mars (Verr. 2, 4, 67 ; 4, 106 ; etc.) ||
consecrātus, a, um [souvent] = consacré, saint, enlevé à l'usage profane : Cic. Part. 36 ; Cæs. G. 6, 13, 10 ; 6, 17, 4

¶ 2 dévouer aux dieux infernaux comme rançon d'une infraction à qqch. de consacré : Cic. Balbo 33 ; te tuumque caput sanguine hoc consecro Liv. 3, 48, 5, par ce sang je te dévoue toi et ta tête aux dieux infernaux (j'appelle sur toi leur malédiction) ; cf. Macr. Sat. 3, 9, 10

¶ 3 consacrer, reconnaître comme ayant un caractère sacré (divin) : Liber, quem nostri majores consecraverunt Cic. Nat. 2, 62, Bacchus, que nos ancêtres ont mis au rang des dieux (Leg. 2, 27, etc. ; Nat. 2, 66) ||
tuas virtutes consecratas et in deorum numero conlocatas vides Cic. Q. 1, 1, 31, tu vois tes vertus consacrées et déifiées, cf. Leg. 2, 28 ||
[apothéose des empereurs] diviniser : Tac. Ann. 13, 14 ; Suet. Tib. 51 ; Cal. 35, etc.

¶ 4 [fig.] = immortaliser : Cic. Verr. 2, 2, 51, etc.; Nat. 3, 50 ; Tusc. 5, 11, etc.

¶ 5 part. consecratus, a, um, qqf. = imputé (attribué) [comme qqch. de divin] : Cic. Tusc. 3, 1 ; Curt. 8, 5, 17 ||
consecratum exemplum Plin. 32, 5, exemple consacré.