contrārĭus, a, um (contra),

¶ 1 qui est en face, du côté opposé : Cic. Mur. 89 ; Phil. 2, 26 ; Cæs. C. 3, 45, 2 ; etc. ; contraria vulnera Tac. H. 3, 84, blessures reçues en face ||
[avec dat.] en face de : Sen. Nat. 5, 17, 2 ; Plin. 37, 131

¶ 2 opposé, contraire : video utrumque ictu cecidisse contrario Cic. Tusc. 4, 50, je vois qu'ils sont tombés tous deux en se frappant réciproquement ; in contrarias partes fluere Cic. Div. 1, 78, écouler en sens contraire ; [avec dat.] opposé à : Cæs. G. 4, 17, 5 ; Ov. M. 8, 471 ; 13, 183 ||
in contrarium, dans le sens contraire : Liv. 28, 30, 9 ; Sen. Nat. 2, 24, 1 ; Plin. 2, 128, etc. ; ex contrario, du point opposé (diamétralement opposé) : Sen. Nat. 1, 4, 1 ; Ep. 122, 2, etc.

¶ 3 [fig.] contraire, opposé : contrarias causas dicere Cic. de Or. 2, 30, plaider des causes opposées ; in contrarias partes disputare Cic. de Or. 1, 158, soutenir le pour et le contre ; ex contraria parte Cic. Br. 145, du point de vue opposé ||
contraire à qqch. : [alicui rei] Cic. Verr. 2, 3, 27 ; Leg. 3, 42 ; Fin. 2, 28 ; Ac. 1, 36 ; [alicujus rei] Inv. 2, 157 ; Tusc. 4, 34 ; Fin. 4, 67 ; [avec inter se] Clu. 140 ; de Or. 2, 223 ; [avec ac, atque] contraire de (ce que) : Verr. 2, 1, 120 ; Rep. 6, 17 ; [avec quam] Quint. 9, 2, 50 ||
[rhét.] contraria, membres de phrase antithétiques : cum contrariis opponuntur contraria Cic. Or. 166, quand on fait des oppositions antithétiques [grec ἀντίθετα] ; in contrariis referendis Cic. Or. 166, dans le rapprochement de membres antithétiques [relatio contrariorum Cic. Or. 166]; [sing., rare] Or. 220 ||
ex contrario, contrairement, au contraire : Cic. Com. 47 ; Fin. 5, 36 ; Cæs. G. 7, 30, 3 (contrario Sen. Nat. 6, 13, 4 ; Ep. 94, 2 ; Quint. 10, 1, 19)

¶ 4 [log.] qui est en contradiction (alicui rei, avec une chose) : Cic. Or. 115 ||
contraria, les contradictions : de Or. 2, 166 ; Leg. 2, 45, etc.

¶ 5 défavorable, ennemi, hostile, nuisible : Varro R. 1, 16, 6 ; Suet. Oth. 8 ; [avec dat.] averna vocantur, quia sunt avibus contraria Lucr. 6, 741, on appelle ces lieux avernes, parce qu'ils sont funestes aux oiseaux (Plin. 18, 152 ; 20, 90, etc.; Ov. M. 2, 380, etc.) ; monens imperaturo contrariam esse (philosophiam) Suet. Nero 52, lui remontrant que la philosophie était mauvaise pour un futur empereur.