cŭpĭō, īvī ou ĭī, ītum, ĕre, tr.,

¶ 1 désirer, souhaiter, convoiter (cupere, c'est le penchant naturel ; optare, le souhait réfléchi ; velle, la volonté, cf. Sen. Ep. 116, 2 ) : pacem Cic. Att. 14, 20, 4, désirer la paix ; ad eum, quem cupimus optamusque vestitum redire Cic. Phil. 14, 2, reprendre le vêtement de paix vers lequel vont nos aspirations et nos vœux ; novas res Sall. J. 70, 1, désirer un changement politique ; res cupita Liv. 26, 7, 2, chose désirée ; n. cŭpītum, pris subst, désir : Pl. Pœn. 1271 ; Sen. Ep. 88, 29 ; Tac. Ann. 4, 3 ; 13, 13 ||
asperiora vina rigari cupiunt Plin. 17, 250, les vins trop durs demandent à être coupés ||
[avec inf.] : Cic. Verr. 2, 5, 65 ; Fin. 4, 19 ; etc. ; dissoluti si cupiamus esse Cic. Verr. 2, 4, 115, même si nous désirions être indifférents ||
[avec prop. inf.] : cupio me esse clementem Cic. Cat. 1, 4, je désire être indulgent (Sulla 32 ; Domo 32 ; Leg. 1, 4 ; Or. 32 ; Br. 282 ) ; quem servatum esse plurimi cupiunt Cic. Clu. 200, dont un très grand nombre désirent le salut ; qui patriam exstinctam cupit Cic. Fin. 4, 66, celui qui désire la ruine de sa patrie ||
avec ut (ne) : Pl. Capt. 102 ; Cic. Læl. 59, Fam. 2, 8, 3 ; Plin. Min. Ep. 5, 17, 6 ; 10, 47, 1 ||
[subj. seul] : Cic. Att. 2, 18, 4 ; Virg. En. 10, 442 ; Plin. Min. Ep. 5, 14, 9

¶ 2 avoir de la passion, de l'amour pour qqn : Pl. Mil. 1050 ; Ov. M. 3, 353, etc.

¶ 3 [abst] avoir de l'attachement, de l'intérêt, vouloir du bien, être bien disposé ; alicui, pour qqn : Cic. Q. 1, 2, 10 ; Planc. d. Cic. Fam. 10, 4, 4 ; Cæs. G. 1, 18, 8 ||
alicujus causa, en faveur de qqn : Cic. Att. 15, 3, 2 ; Fam. 13, 6~a ; 13, 64, 1

¶ 4 emploi arch. avec gén. : domi cupio Pl. Trin. 842, je suis désireux de rentrer chez moi ||
être amoureux de (alicujus) : Pl. *Mil. 964. ↣ formes sync. cupisti, cupisset, cupisse fréq. dans Cic. ||
4e~conj. cupiret Lucr. 1, 71.