dēgĕnĕrō, āvī, ātum, āre, intr. et tr.,

¶ 1 intr., dégénérer, s'abâtardir : poma degenerant Virg. G. 2, 59, les fruits dégénèrent, cf. Col. Rust. 2, 9, 11 ; 3, 9, 7, etc. ; Macedones in Syros... degenerarunt Liv. 38, 17, 11, les Macédoniens en dégénérant sont devenus des Syriens... ||
[fig.] dégénérer de qqn, de qqch., ab aliquo, ab aliqua re : a vobis nihil degenerat Cic. Phil. 13, 30, il ne dégénère en rien de vous, il est bien digne de vous, cf. Div. 1, 6 ; Tusc. 2, 50 ; Liv. 22, 14, 6 ; a gravitate paterna Cic. Prov. 18, dégénérer de la gravité paternelle, cf. Fl. 25 ; a fama vitaque sua Tac. H. 3, 28, démentir sa réputation et sa vie ; [avec dat., poét.] Marti paterno Stat. Th. 1, 464, être un rejeton dégénéré de Mars ; [avec ad ou in] ad theatrales artes Tac. Ann. 14, 21, s'abaisser aux arts de la scène ; in externos ritus Curt. 8, 5, 14, s'abaisser à prendre des coutumes étrangères ||
[abst] : ut facile cerneres naturale quoddam stirpis bonum degeneravisse vitio depravatæ voluntatis Cic. Br. 130, en sorte que, on pouvait le voir aisément, une certaine qualité naturelle qu'il tenait de la race avait dégénéré chez lui par la faute d'une volonté conduite de travers

¶ 2 tr., abâtardir, altérer, ruiner : Col. Rust. 7, 12, 11 ; Plin. 25, 8 ||
déshonorer par sa dégénération : [qqn] Prop. 4, 1, 79 ; [qqch.] Ov. M. 7, 543 ; Stat. S. 3, 1, 160 ||
part. n. degeneratum, le fait d'être dégénéré, la dégénération, l'indignité : Liv. 1, 53, 1.