1 dēpellō, pŭlī, pulsum, ĕre, tr.,

¶ 1 chasser, écarter, repousser : depelli de loco Cic. Cæc. 49, être repoussé d'un lieu ; ab aliquo, ab aliqua re aliquid depellere Cic. Rep. 2, 46 ; Sest. 90, écarter qqch. de qqn, de qqch. ; defensores vallo Cæs. G. 3, 25, 1, chasser du retranchement les défenseurs ; [fig.] depulsus loco Cic. Rep. 1, 68 ; gradu Nep. Them. 5, 1, à qui on a fait lâcher pied = battu ; depellere aliquem urbe Tac. Ann. 3, 24, bannir qqn de Rome ||
verbera Cic. Verr. 2, 5, 162, éloigner de soi les coups ; Apollinem morbos depellere Cæs. G. 6, 17, 2, [ils croient] qu'Apollon chasse les maladies ||
quo solemus ovium depellere fetus Virg. B. 1, 21, [Mantoue] où nous avons l'habitude de mener les rejetons de nos brebis [en les séparant du troupeau] ||
a mamma, a matre ou depellere seul, sevrer : Varro R. 2, 2, 17 ; 2, 4, 16 ; Virg. B. 3, 82, etc.

¶ 2 [fig.] écarter de, détacher de : de suscepta causa aliquem Cic. Lig. 26, détacher qqn de la cause qu'il a adoptée ; de spe depulsus Cic. Cat. 2, 14, frustré dans ses espérances ; sententia depelli Cic. Tusc. 2, 16, être détourné d'une opinion ; ab superioribus consiliis depulsus Cæs. C. 3, 73, détourné de ses projets antérieurs ; ex crudeli actione depulsus Cic. Rab. perd. 17, détourné d'une action cruelle ||
non dep. quin subj., ne pas détourner qqn de faire qqch. : Tac. Ann. 11, 34

¶ 3 repousser qqch. : servitutem civitati Cic. Sen. 19, éloigner de la cité l'esclavage ; ut multa tam gravis ipsi T.~Mario depelleretur Cic. Fam. 5, 20, 4, pour qu'une amende si dure fût épargnée à T.~Marius lui-même ; morte voluntaria turpitudinem Cic. Prov. 6, se soustraire au déshonneur par une mort volontaire ; ostenta a semet in capita procerum Suet. Nero 36, détourner de soi sur la tête des grands des malheurs présagés ||
di depellentes [= averrunci] Pers. 5, 167, les dieux qui écartent le mal.