dēpōnō, pŏsŭī, pŏsĭtum, ĕre, tr.,

¶ 1 déposer, mettre à terre : onus Cic. Sulla 65, déposer un fardeau ; jumentis onera Cæs. C. 1, 80, 2 ; décharger les bêtes de somme ; aliquid de manibus Cic. Ac. 1, 3, déposer une chose qu'on tenait en mains ; corpora sub ramis deponunt Virg. En. 7, 106, ils s'étendent à terre sous les branches d'un arbre ; depositis armis Cæs. G. 4, 32, 5, ayant déposé les armes ; coronam in ara Apollinis Liv. 23, 11, 6, déposer une couronne sur l'autel d'Apollon ; crinem Tac. H. 4, 74, renoncer à sa chevelure ||
malleolum in terram Col. Rust. 3, 10, 19, mettre en terre un surgeon ; plantas sulcis Virg. G. 2, 24, déposer des rejetons dans les sillons (Col. Rust. 5, 4, 2) ||
exercitum in terram Just. 4, 5, 8, débarquer une armée ||
vitulam Virg. B. 3, 31, mettre une génisse en enjeu ||
aliquem vino Pl. Aul. 575, faire rouler qqn sous la table en buvant

¶ 2 mettre de côté, en dépôt, en sûreté : prædam in silvis Cæs. G. 6, 41, 1, déposer (cacher) le butin dans les forêts ; obsides apud eos deposuerat Cæs. G. 7, 63, 3, il avait laissé en dépôt chez eux les otages (C. 3, 108, 4 ; Liv. 42, 5, 12 ); gladium apud aliquem Cic. Off. 3, 95, déposer une épée chez qqn ; ad saucios deponendos Cæs. C. 3, 78, 1, pour laisser les blessés en sûreté ; aliquid in deposito habere Dig. avoir qqch. en dépôt ; trecenties sestercium fundis nominibusque depositum habere Petr. 117, 8, posséder trente millions de sesterces en terres et en argent placé ||
in fide alicujus aliquid Cic. Cæc. 103, confier qqch. à la loyauté de qqn ; in rimosa aure Hor. S. 2, 6, 46, confier qqch. à une oreille qui laisse fuir les secrets ; tutis auribus Hor. O. 1, 27, 18, à des oreilles sûres

¶ 3 mettre à terre :

a) [on déposait à terre les malades désespérés pour qu'ils rendissent leur dernier soupir à la terre (Terra parens, la Terre Mère), d'où] depositus, a, um, étendu à terre, dans un état désespéré : Lucil. d. Non. 279, 19 ; Non. 279, 30 ; [d'où] expirant, mourant : Virg. En. 12, 395 ; [fig.] ægra et prope deposita (rei publicæ pars) Cic. Verr. 2, 1, 5, (une partie de l'État) malade et presque moribonde ||
défunt, mort : Ov. P. 2, 2, 47 ; Tr. 3, 3, 40 ; substt meus depositus Petr. 133, 4, mon défunt ;

b) [poét.] mettre bas, enfanter : Phædr. 1, 18, 5 ; Catul. 34, 8 ;

c) abattre, renverser : Dig. 8, 2, 17, etc. ; Stat. S. 1, 4, 91

¶ 4 [fig.] déposer, abandonner, quitter : ex memoria insidias Cic. Sulla 18, chasser de sa mémoire le souvenir d'un attentat ; imperium Cic. Nat. 2, 11, déposer le pouvoir ; negotium Cic. Att. 7, 5, 5, abandonner une affaire, y renoncer ; simultates Cic. Planc. 76, déposer son ressentiment ; consilium adeundæ Syriæ Cæs. C. 3, 103, 1, renoncer au projet d'entrer en Syrie ; provinciam Cic. Pis. 5, renoncer au gouvernement d'une province ; deposito adoptivo (nomine) Suet. Nero 41, en renonçant à son nom adoptif ||
[décad.] déposer, destituer, révoquer qqn : Aug. Emer. 9 ; S. Greg. Ep. 11, 47. ↣ parf. deposivi Pl. Curc. 536, etc. ; Catul. 34, 8 ; deposierunt CIL 1, 1214, 15 ; deposisse Virg. Catal. 10, 16 ||
part. sync. depostus Lucil. Sat. 105.