dēsum, dēfŭī, deesse, intr.,

¶ 1 manquer : neque in Antonio deerat hic ornatus orationis neque in Crasso redundabat Cic. de Or. 3, 16, ces ornements oratoires ne manquaient pas chez Antoine pas plus qu'ils n'étaient trop abondants chez Crassus ; quis divitiorem quemquam putet quam eum, cui nihil desit ? Cic. Rep. 1, 28, pourrait-on imaginer homme plus riche qu'un homme à qui rien ne manque ? duas sibi res, quo minus in vulgus diceret, defuisse Cic. Rep. 3, 42, que deux choses lui avaient manqué pour parler en public ; nihil contumeliarum defuit quin subiret Suet. Nero 45, on ne lui épargna aucune sorte d'outrages ; non arbitror hoc tuæ deesse impudentiæ, ut... audeas Cic. Verr. 2, 5, 5, je ne crois pas qu'il manque ceci à ton impudence, d'oser... [il est bien dans ton impudence d'oser]; non deerat egentissimus quisque prodere dominos Tac. H. 4, 1, les plus pauvres ne manquaient pas de livrer leurs maîtres (H. 1, 36 ; 3, 58)

¶ 2 manquer à, faire défaut, ne pas participer à, ne pas donner son concours ou son assistance à qqn ou à qqch. : amico deesse Cic. Mur. 10, laisser sans assistance un ami ; vide, ne tibi desis Cic. Amer. 104, fais attention à ne pas t'abandonner toi-même ; non deero officio, Cic. Att. 7, 17, 4, je ne manquerai pas à mon devoir ; causæ communi non deesse Cic. Verr. 2, 4, 140, ne pas déserter la cause commune ||
[abst] cum remiserant dolores pedum, non deerat in causis Cic. Br. 130, quand la goutte lui laissait quelque répit, il ne refusait pas son concours dans les procès. ↣ ee (deest, deesse, deerit, deerat, etc.) est compté ē chez les poètes ||
defuĕrunt Ov. M. 6, 585 ||
subj. arch. desiet Cato Agr. 8, 1 ; inf. fut. defore Cic., Cæs. et defuturum esse Cic., etc. ; deforent Ambr. Off. 1, 40, 195.