dētrūdō, trūsī, trūsum, ĕre, tr.,

¶ 1 pousser de haut en bas, précipiter, enfoncer : in pistrinum detrudi Cic. de Or. 1, 46, être précipité dans la cave où se broie le grain ; Phœbigenam Stygias detrusit ad undas Virg. En. 7, 773, il précipita Esculape sur les bords du Styx ; detrudere pedum digitos in terram Ov. M. 11, 72, enfoncer les doigts de pieds dans la terre ||
[fig.] précipiter, plonger : in luctum detrudi Cic. Q. 1, 4, 4, être plongé dans le deuil

¶ 2 chasser d'une position, déloger [pr. et fig.]: ex ea arce me nives detruserunt P. Vatinius d. Cic. Fam. 5, 10~b, les neiges m'ont délogé de la citadelle ; aliquem de sententia detrudere Cic. Fam. 14, 16, forcer qqn à changer d'avis ||
[droit] chasser violemment qqn de sa propriété, expulser de force : Cic. Cæc. 49 ; [avec de] Quinct. 26 ||
repousser, renvoyer : naves scopulo Virg. En. 1, 145, repousser les vaisseaux loin de l'écueil ; [fig.] speculorum levitas dextera detrudit in lævam partem Cic. Tim. 49, le poli des miroirs reflète à gauche la partie droite des objets ||
[fig.] aliquem ad id quod facere potest Cic. de Or. 1, 130, renvoyer qqn au métier dont il est capable ||
reculer une date, différer : comitia in adventum Cæsaris Cic. Att. 4, 17, 2, renvoyer les comices à l'arrivée de César.