dēvertō (dēvortō), tī, sum, ĕre,
¶ 1 tr.,
a) détourner : fata suo cursu
Luc. 6, 591,
détourner les destins de leur cours ;
b) [au pass.] se détourner de son chemin, aller chez qqn ou qq. part, aller loger, descendre chez qqn : Cobiomacho deverti
Cic. Font. 19,
se détourner de sa route à [à partir de] Cobiomachus [v. de la Narbonnaise]; devorti apud hospitem
Pl. Mil. 134 ;
240,
aller loger chez un hôte, cf.
Liv. 42, 1, 10 ;
Tac. H. 3, 11 ;
devorti ad aliquem in hospitium optumum
Pl. Pœn. 673,
descendre chez qqn, le meilleur des hôtes (pour la meilleure hospitalité) ; in angiportum
Pl. Ps. 961,
aller loger dans une ruelle, cf. 658 ;
St. 534
||
[fig.] avoir recours à : quid ad magicas deverteris artes ?Ov. Ars 2, 425,
pourquoi avoir recours à la magie ?
¶ 2 intr., se détourner de son chemin : via devertere
Liv. 44, 43,
se détourner de son chemin ; ab Ereto devertisse eo Hannibalem tradit
Liv. 26, 11, 10,
il rapporte qu'Hannibal pour aller là se détourna de sa route à [à partir d'] Érétum ; ad cauponem
Cic. Div. 1, 57,
descendre chez un aubergiste ; in villam
Cic. Off. 2, 64,
descendre dans une maison de campagne, cf. Inv. 2, 14,
ou ad villam
Cic. Mil. 51 ;
Fam. 7, 18, 3 ;
domum regis
Cic. Dej. 17,
descendre chez le roi ||
[fig.] s'écarter de son sujet, faire une digression : sed redeamus illuc, unde devertimusCic. Fam. 12, 25, 5,
mais revenons à ce point d'où nous nous sommes écartés.
[fig.] avoir recours à : quid ad magicas deverteris artes ?
[fig.] s'écarter de son sujet, faire une digression : sed redeamus illuc, unde devertimus