discrĕpō, āvī, 21286 āre,} intr.,

¶ 1 rendre un son différent, discordant, ne pas être d'accord : in fidibus quamvis paulum discrepent, tamen id a sciente animadverti solet Cic. Off. 1, 145, dans le jeu de la lyre la moindre discordance est sentie par les hommes de l'art

¶ 2 [fig.] ne pas s'accorder, différer, être différent de : in aliqua re Cic. Verr. 2, 5, 122 ; de aliqua re Cic. Tusc. 4, 61, différer en qqch. ; cum aliqua re Cic. Fin. 2, 96 ; ab aliqua re Cic. Rep. 3, 16, différer de qqch. ; sibi discrepare Cic. de Or. 3, 196, être en désaccord avec soi-même ; ut hæc duo verbo inter se discrepare, re unum sonare videantur Cic. Off. 3, 83, de façon que, on le voit, ces deux choses, opposées de nom, en réalité ont le même sens ; oratio verbis discrepans, sententiis congruens Cic. Leg. 1, 30, la parole, qui diffère dans l'expression, s'accorde dans les pensées ||
[poét. avec dat., sauf dans sibi discrepare] : Hor. S. 1, 6, 92 ; Ep. 2, 2, 194 ; P. 152

¶ 3 impers., il y a dissentiment : discrepat de latore Liv. 3, 31, 8, on ne s'accorde pas sur l'auteur [de ces lois] ; discrepat inter scriptores rerum Liv. 38, 56, les historiens sont divisés ; nec discrepat, quin dictator eo anno A.~Cornelius fuerit Liv. 8, 40, 1, et il n'est pas contesté qu'A.~Cornélius fut dictateur cette année-là ||
[avec prop. inf.] il n'est pas concordant que : Lucr. 1, 582 ; Liv. 22, 36, 5. ↣ pf. discrepavi Cic. de Or. 3, 119 ; discrepui Hor. P. 219 ||
discrepaturus Optat. 4, 2.