mĭsĕr, ĕra, ĕrum,

¶ 1 misérable, malheureux :

a) [pers.] : Cic. Quinct. 94 ; Part. 57 ; Tusc. 1, 9 ; Font. 36 ; heu me miserum Cic. Phil. 7, 14, hélas ! malheureux que je suis ; o miserum te si..., miseriorem si Cic. Phil. 2, 54, malheureux que tu es, si..., plus malheureux encore, si... ; o miser cum re, tum hoc ipso quod non sentis quam miser sis Cic. Phil. 13, 34, ô malheureux doublement, et en fait et surtout par la raison même que tu ne sens pas ton malheur ; o multo miserior Dolabella quam ille quem tu miserrimum esse voluisti Cic. Phil. 11, 8, ô Dolabella, mille fois plus malheureux que celui-là même dont tu as voulu consommer le malheur ; miserrimum habere aliquem aliqua re Cic. Fam. 14, 7, 1, tourmenter qqn [moralt] par qqch. ||
miser ambitionis Plin. Min. Pan. 58, 5, malheureux à cause de l'ambition ||
[ironie] hominem miserum ! Ter. Eun. 418, pauvre diable !

b) malheureux, déplorable, lamentable [choses] : Cic. CM 15 ; Sulla 75 ; Fin. 3, 35 ; 5, 84 ; Tusc. 1, 86 ; miserum est avec prop. inf. Cic. Verr. 2, 4, 67 ; Quinct. 95, c'est une chose lamentable que ; estne hoc miserum memoratu Pl. Cist. 229, n'est-ce pas malheureux à raconter ? [exclam.] miserum ! Virg. En. 6, 21, ô malheur ! o miseram atque indignam præturam tuam ! Cic. Verr. 2, 1, 137, ô la malheureuse, l'indigne préture que la tienne ! cf. Att. 8, 11, 4 ; Virg. En. 5, 655

¶ 2

a) en mauvais état : [physiqt] Pl. Truc. 520 ; Capt. 135 ; [moralt] Truc. 595.

b) qui souffre d'amour : Ter. Eun. 71 ; Lucr. 4, 1076 ;

c) [ironie] : Virg. B. 3, 27.