1 nĭgĕr, gra, grum,

¶ 1 noir [diff\kern0.1emt de ater, v. ce mot], sombre : quæ alba sint, quæ nigra dicere Cic. Div. 2, 9, dire ce qui est blanc, ce qui est noir ||
de teint basané : Virg. B. 2, 16 ||
hederæ nigræ Virg. G. 2, 258, le lierre sombre ; cælum pice nigrius Ov. H. 18, 7, le ciel plus noir que de la poix ||
facere candida de nigris [ou] nigrum in candida vertere Ov. M. 11, 314 ; Juv. 3, 30, faire du noir le blanc [ou] changer le noir en blanc = tromper ||
nigros efferre maritos Juv. 1, 72, porter au bûcher les cadavres noirs de leurs maris [morts empoisonnés]

¶ 2 [poét.] sombre = qui assombrit : nigerrimus Auster Virg. G. 3, 278, le noir Auster, cf. Hor. O. 1, 5, 7 ; Epo. 10, 5

¶ 3 [fig.]

a) sombre, noir [idée de la mort] : nigra hora Tib. 3, 5, 5, l'heure noire [de la mort] ;

b) endeuillé : nigra domus Stat. S. 5, 1, 18, maison funèbre ;

c) funeste : sol niger Hor. S. 1, 9, 73, noir soleil = jour funeste ;

d) [en parl. du caractère] perfide, à l'âme noire : Cic. Cæc. 27 ; Hor. S. 1, 4, 85.