1 pĭus, a, um,

¶ 1 qui reconnaît et remplit ses devoirs envers les dieux, les parents, la patrie, etc.; [trad. diverses suivant le contexte] :

a) [envers les dieux] pieux, cf. Cic. Leg. 1, 15 ; Rep. 6, 15, etc.; [m. pris substt] pii, les gens pieux, les justes, les bienheureux aux enfers : Cic. Phil. 14, 32 ||
[choses servant au culte] pieux, sacré : far pium Hor. O. 3, 23, 20, orge sacré, cf. Hor. O. 3, 4, 6, etc. ; pium est immolare... Cic. Rep. 3, 15, c'est un acte pieux que d'immoler...;

b) [envers les parents, la patrie, etc.] pieusement affectueux, ayant une tendresse respectueuse, affectionné, dévoué : pius in parentes Cic. Off. 3, 90, ayant de la piété filiale [ou qqf. pius seul Cic. Amer. 66] ; pius dolor Cic. Sest. 4, une pieuse douleur [causée par la situation d'un ami] ; pius metus Ov. M. 11, 389, pieuses alarmes, tendre sollicitude [d'une épouse]

¶ 2 conforme à la piété [en gén.], juste : pia et æterna pax Cic. Balbo 35, une paix juste et durable ; pia ac justa arma Liv. 30, 31, 4, une guerre pieuse, sainte [fidélité aux serments], et juste [conforme au droit]

¶ 3 [poét.] tendre, bienveillant : pia testa Hor. O. 3, 21, 4, affectueuse amphore. ↣ superl. piissimus critiqué par Cic. Phil. 13, 43, mais plus tard dans Sen., Tac., Flor., Curt.