prōrumpō, rūpī, ruptum, ĕre,
¶ 1 tr., faire sortir avec violence : (Ætna) atram prorumpit ad æthera nubem
Virg. En. 3, 572, (l'Etna) lance dans les airs un sombre nuage ||
se prorumpereGell. 15, 22, 6,
se précipiter, ou prorumpi ; prorumpitur in mare venti vis
Lucr. 6, 436,
la violence du vent se déchaîne contre la mer ; mare proruptum
Virg. En. 1, 246,
mer déchaînée ; proruptus corpore sudor
Virg. En. 7, 459,
la sueur jaillissant de son corps ||
[fig.] prorupta audaciaCic. Amer. 68,
une audace qui se lance à l'aveuglette, effrénée, forcenée
¶ 2 intr. [pr. et fig.] s'élancer, se précipiter :
Cic. Phil. 13, 18 ;
Mur. 85 ;
Virg. En. 10, 379 ;
Tac. H. 4, 34
||
lacrimæ prorumpuntPlin. Min. Ep. 3, 16, 5,
les larmes jaillissent ; incendium proruperat
Tac. Ann. 15, 40,
l'incendie avait éclaté ; nihil prorupit
Tac. H. 4, 55,
rien ne perça au-dehors ; eo prorumpere hominum audaciam, ut...
Cic. Amer. 12, [songer] que l'audace de ces hommes se déchaîne au point que...; in scelera
Tac. Ann. 6, 51 ;
ad minas
Tac. Ann. 11, 35,
se précipiter dans le crime, éclater en menaces ; ad quod prorupit reus
Tac. Ann. 11, 2,
à ce reproche, l'inculpé éclata.
se prorumpere
[fig.] prorupta audacia
lacrimæ prorumpunt