săpiō, ĭī, ĕre, intr. et tr.
I intr., avec parfois acc. de l'objet intérieur
¶ 1 avoir du goût : oleum male sapit
Cato Agr. 66, 1,
l'huile a un mauvais goût ; mella herbam eam sapiunt
Plin. 11, 18,
le miel a le goût de cette plante, cf.
Sen. Nat. 3, 18, 2
¶ 2 sentir, exhaler une odeur : crocum
Cic. de Or. 3, 99 (d'après
Plin. 17, 38 ;
13, 21), sentir le safran.
II A intr., avec parfois acc. de l'objet intérieur
¶ 1 avoir du goût, sentir par le sens du goût : non sequitur ut, cui cor sapiat, ei non sapiat palatus
Cic. Fin. 2, 24,
le (goût) le discernement de l'esprit n'exclut pas forcément le discernement du palais
¶ 2 [fig.] avoir de l'intelligence, du jugement :
Cic. Rep. 1, 65 ;
Off. 2, 48 ;
pectus quoi sapit
Pl. Bacch. 659,
celui dont l'intelligence est avisée ; ad omnia alia ætate sapimus rectius
Ter. Ad. 832,
pour tout le reste, avec l'âge nous avons des vues plus justes ; hi sapient
Cæs. G. 5, 30, 2,
ceux-ci sauront apprécier ; nihil sapere
Cic. Phil. 2, 8,
être sans intelligence, être niais ; si sapis
Ter. Eun. 76,
si tu es sage, avisé ; recta
Cic. Att. 14, 5, 1,
avoir des vues justes, juger sainement.
B tr., se connaître en qqch., connaître, comprendre, savoir : meam rem sapio
Pl. Ps. 496,
je connais mon affaire ; nullam rem sapis
Pl. Most. 1094,
tu n'y entends rien ; qui sibi semitam non sapiunt Enn. d.
Cic. Div. 1, 132,
ceux qui ne connaissent pas leur sentier.
↣ formes du pf. : sapisti
Mart. 3, 2, 6, etc. ;
sapisset
Pl. Rud. 899 ;
sapivi
Nov. Com. 95 ;
sapui
Hier. Ep. 3, 1 ;
Aug. Civ. 1, 10, etc.,
cf.
Prisc. Gramm. 10, 7.