spīrō, āvī, ātum, āre. I intr.,

¶ 1 souffler : spirantia flabra Lucr. 6, 428, les vents qui soufflent, cf. Virg. En. 5, 844 ; Plin. 8, 138 ; illi dulcis spiravit crinibus aura Virg. G. 4, 417, le souffle parfumé pénétra sa chevelure ||
spirat pectore flamma Ov. M. 8, 356, les flammes soufflent, s'exhalent de sa poitrine

¶ 2 bouillonner : qua vada non spirant Virg. En. 10, 291, dans l'étendue où les flots ne bouillonnent pas, cf. Virg. G. 1, 327

¶ 3 respirer, vivre : Lucr. 6, 1129 ; Cic. Amer. 65 ; Nat. 3, 94 ; spirans Cic. Mil. 91, vivant, cf. Cic. Domo 134 ; Sall. C. 61, 4 ; spirantia exta Virg. En. 4, 64, entrailles palpitantes ||
[fig.] videtur Læli mens spirare in scriptis Cic. Br. 94, l'esprit de Lælius semble encore respirer [vivre] dans ses discours écrits, cf. Hor. O. 4, 9, 10 ; spirantia signa Virg. G. 3, 34, statues qui semblent vivantes, cf. Virg. En. 6, 847 ; spirante etiam re publica Cic. Sest. 54, la république respirant encore

¶ 4 poét.

a) avoir le souffle poétique, être inspiré : Hor. O. 4, 4, 24 ; [avec acc. n. adverbial] : tragicum spirare Hor. Ep. 2, 1, 166, avoir le souffle tragique ;

b) exhaler une odeur : graviter Virg. G. 4, 31, avoir une odeur forte ; spirabunt floribus aræ Stat. S. 3, 3, 211, les autels auront le parfum des fleurs ;

c) avoir une émission, un timbre [en parl. de lettres] : Quint. 12, 10, 27. II tr.,

¶ 1 [poét.] souffler, émettre en soufflant : equi spirantes naribus ignem Lucr. 5, 29 ; Virg. En. 7, 281, chevaux soufflant le feu par leurs naseaux, cf. Liv. 22, 17, 5 ||
exhaler une odeur : Virg. En. 1, 404 ; pinguia Poppæana Juv. 6, 463, exhaler l'odeur de la pommade Poppée ||
[fig.] mendacia Juv. 7, 111, exhaler des mensonges

¶ 2 [fig.] respirer :

a) aspirer à, être avide de : bellum Lucr. 5, 392 ; Martem Cic. Att. 15, 11, 1 [cf. Ἄρη πνέων Cic. Q. 3, 4, 6], respirer la guerre, les combats ; majora Curt. 6, 9, 11, avoir des visées plus grandes ;

b) donner des signes de, manifester, annoncer : tribunatum Liv. 3, 46, 2, respirer le tribunal = avoir les sentiments d'un tribun ; mollem quietem Prop. 1, 3, 7, donner les signes d'un doux repos, cf. Hor. O. 4, 13, 19.