sŭus, a, um, son, sa, sien, sienne, leur, leurs :
I réfléchi
¶ 1 sceleris sui socios Romæ reliquit
Cic. Cat. 3, 3,
il a laissé à Rome les complices de son crime
¶ 2 si Cæsarem beneficii sui pæniteret
Cic. Lig. 22,
si César regrettait son bienfait, cf.
Cic. Agr. 2, 26 ;
Verr. 1, 1, 35
||
habenda est ratio non sua solum, sed aliorumCic. Off. 1, 139,
il faut tenir compte non seulement de soi, mais d'autrui, cf.
Cic. de Or. 2, 210 ;
Tusc. 4, 20 ;
quod sibi petitur, certe alteri non exigitur
Cic. Com. 52,
ce qu'on demande pour soi, on ne l'exige pas certes pour l'autre, pour l'associé ||
nihil erit iis domo sua dulciusCic. Leg. 3, 19,
rien ne leur sera plus doux que leur maison, cf.
Cic. Sulla 88 ;
Fin. 5, 37 ;
Att. 10, 4, 4 ;
de Or. 3, 26 ;
Planc. 81 ;
qui poterat salus sua cuiquam non probari ?
Cic. Mil. 81,
comment serait-il possible que personne désapprouvât ce qui assure son salut ? Cato me quidem delectat, sed etiam Bassum Lucilium sua
Cic. Att. 12, 5, 2,
je suis content de mon Caton [éloge de Caton], mais Bassus Lucilius l'est aussi de ses productions ; Gallis præ magnitudine corporum suorum brevitas nostra contemptui est
Cæs. G. 2, 30, 4,
les Gaulois en comparaison avec leur haute taille méprisent notre petitesse, cf.
Cæs. C. 1, 22, 6
||
eadem ratio fuit Sesti in necessitate defendendæ salutis suæCic. Sest. 92,
ce fut aussi la conduite de Sestius, dans la nécessité de défendre sa vie ; de testibus a suis civitatibus notandis
Cic. Fam. 3, 11, 3,
au sujet de la flétrissure des témoins par leurs propres cités ; ipsis consistendi in suis munitionibus locus non erat
Cæs. C. 2, 16, 2,
eux-mêmes n'avaient pas une place pour s'arrêter dans leurs retranchements ; illa philosophorum de se ipsorum opinio
Cic. Br. 114,
la haute opinion que les philosophes ont d'eux-mêmes, cf.
Cic. Br. 205 ;
Or. 124 ;
expositio sententiæ suæ
Cic. de Or. 3, 203,
l'exposé de son opinion, cf.
Cæs. C. 1, 4, 3
||
defendere equitem Romanum in municipio suo nobilemCic. Clu. 109,
défendre un chevalier romain notable dans son municipe, cf.
Cic. Fam. 7, 24, 1 ;
Verr. 2, 3, 74 ;
Fl. 48 ;
eum tu suorum civium principem cognosces
Cic. Fam. 13, 78, 1,
tu verras qu'il a le premier rang chez ses concitoyens, cf.
Cic. Verr. 2, 1, 18 ;
Phil. 10, 8
||
quid dulcius datum est quam sui cuique liberi ?Cic. Quir. 2,
qu'y a-t-il de plus cher pour chacun de nous que ses enfants ? ||
qqf. quisque séparé de suus ; quod est cujusque maxime suumCic. Off. 1, 113,
ce que chacun a de plus personnel, cf.
Cic. Off. 2, 78 ;
Nat. 2, 127 ;
Leg. 3, 46, etc.
||
voluisti in suo genere unumquemque nostrum esse RosciumCic. de Or. 1, 258,
tu voulais que chacun de nous fût dans son genre une espèce de Roscius, cf.
Cic. Verr. 2, pr. 46 ;
Fin. 5, 5 ;
Q. 1, 1, 45
||
Dejotari adventus cum suis copiisCic. Att. 5, 18, 2,
l'arrivée de Déjotarus avec ses troupes, cf.
Cic. Tusc. 1, 41 ;
de Or. 2, 247 ;
Agr. 2, 53 ;
Cæs. G. 5, 53, 3 ;
C. 3, 24, 3
¶ 3 [dans une subordonnée] : petunt rationes illius, ut minuatur contra suum furorem imperatorum copia
Cic. Mur. 83,
son intérêt demande qu'il y ait moins de généraux à opposer à sa démence ||
non quæ privatim sibi eripuisti, flagitatCic. Verr. 2, 5, 128,
il ne réclame pas ce que tu lui as dérobé au titre privé ; quod pro se opus erat, ipse dicebat
Cic. Br. 102,
il disait lui-même ce qu'il fallait pour sa défense, cf.
Cic. Phil. 2, 7 ;
Att. 2, 7, 5 ;
Quinct. 14 ;
Inv. 1, 55 ;
1, 70 ; 2, 7
||
mimulam suam suas res sibi habere jussitCic. Phil. 2, 69,
il a donné ordre à sa comédienne de reprendre ses effets ; neque propinquum suum P.~Crassum suapte interfectum manu vidit
Cic. de Or. 3, 10,
et il n'a pas vu le suicide de son parent P.~Crassus.
II sens possessif
¶ 1 son propre : desinant insidiari domi suæ consuli
Cic. Cat. 1, 32,
qu'ils cessent d'attenter aux jours du consul dans sa propre maison ; hunc sui cives e civitate ejecerunt
Cic. Sest. 142,
ses propres concitoyens l'ont banni ; nusquam locum ei datum a suis civibus
Cic. CM 63, [on dit] qu'une place ne lui avait été réservée nulle part par ses concitoyens ; [noter] sua morte defunctus
Suet. Cæs. 89,
mort de mort naturelle ||
nomen (verbum) suum, le mot propre : magis delectari alienis verbis quam propriis et suisCic. de Or. 3, 159,
aimer mieux le mot métaphorique que le mot propre, exclusivement réservé à l'objet, cf.
Cic. Fam. 9, 22, 2 ;
Fin. 5, 91 ;
Off. 1, 127
||
propre, particulier, personnel : quid suum, quid alienum sit, ignorareCic. de Or. 1, 173,
ignorer ce qui est à soi personnellement ou à autrui, cf.
Cic. Part. 76 ;
77 ; 80 ;
quæ est animo natura ? propria, puto, et sua
Cic. Tusc. 1, 70,
quelle nature a l'âme ? une nature propre et qui n'est qu'à elle, à mon avis ||
[= sui juris] : ancilla quæ mea fuit hodie sua nunc estPl. Pers. 472,
la servante qui était à moi encore aujourd'hui s'appartient maintenant, est libre ; [fig.] poterit esse in disputando suus
Cic. Fin. 4, 10,
il pourra dans les discussions rester son maître [ne pas dépendre d'autrui], cf.
Sen. Ep. 75, 18
||
dévoué : ut perspiciat, si in eo negotio nobis satis fecerit, totum me futurum suumCic. Att. 15, 1, 2,
de façon qu'il voie bien que s'il nous donne satisfaction dans cette affaire, je serai tout à lui
¶ 2 favorable, avantageux, propice :
a) habuisset suos consules
Cic. Mil. 89,
il aurait eu des consuls à lui, à sa dévotion ; utebatur populo suo
Cic. Quinct. 29,
il avait pour lui le peuple ;
b) suis locis bellum ducere cogitabant
Cæs. C. 1, 61,
ils méditaient de traîner la guerre en longueur dans une région favorable ; ventis iturus non suis
Hor. Epo. 9, 30,
sur le point de partir avec des vents défavorables
¶ 3 sui, les siens : quæsivit salvusne esset clipeus ; cum salvum esse sui respondissent
Cic. Fin. 2, 97,
il demanda si son bouclier était sauf ; les siens lui ayant répondu qu'il était sauf..., cf.
Cic. Tusc. 1, 92 ;
Cæl. 5 ;
de Or. 3, 7, etc.
||
suum, n. et surtout pl. sua, son bien, ses biens, leurs biens : socios sui nihil deperdere vultCæs. G. 1, 43,
il veut que les alliés ne perdent rien de leurs biens ; se suaque defendunt
Cæs. G. 1, 11, 2,
ils protègent eux et leurs biens, cf.
Cæs. G. 2, 13, 2, etc.
↣ gén. pl. suum
Ter. Ad. 411
||
arch. sam = suamP. Fest. 47, 3 ;
sis = suis
Enn. Ann. 149 ;
sos = suos
Fest. 301 ;
P. Fest. 300, 6
||
sovos = suus ; sovo = suo ; soveis = suis :CIL 1, 1211, 4, etc.
habenda est ratio non sua solum, sed aliorum
nihil erit iis domo sua dulcius
eadem ratio fuit Sesti in necessitate defendendæ salutis suæ
defendere equitem Romanum in municipio suo nobilem
quid dulcius datum est quam sui cuique liberi ?
qqf. quisque séparé de suus ; quod est cujusque maxime suum
voluisti in suo genere unumquemque nostrum esse Roscium
Dejotari adventus cum suis copiis
non quæ privatim sibi eripuisti, flagitat
mimulam suam suas res sibi habere jussit
nomen (verbum) suum, le mot propre : magis delectari alienis verbis quam propriis et suis
propre, particulier, personnel : quid suum, quid alienum sit, ignorare
[= sui juris] : ancilla quæ mea fuit hodie sua nunc est
dévoué : ut perspiciat, si in eo negotio nobis satis fecerit, totum me futurum suum
suum, n. et surtout pl. sua, son bien, ses biens, leurs biens : socios sui nihil deperdere vult
arch. sam = suam
sovos = suus ; sovo = suo ; soveis = suis :