tŭmĕō, ēre, intr.,

¶ 1 être gonflé, enflé : corpus tumet veneno Ov. M. 3, 33, le corps est gonflé par le poison ; a vento unda tumet Ov. F. 2, 776, le vent soulève l'onde ||
tumentia pl. n. pris substt, abcès, tumeurs : Plin. 29, 30, etc.

¶ 2 [fig.] être gonflé par une passion ;

a) colère : Cic. Tusc. 3, 19 ; Liv. 31, 8, 11 ;

b) orgueil : Hor. Ep. 1, 1, 36 ; Plin. 37, 8 ; Ov. M. 14, 755 ; [acc. de relat.] vana tumens Virg. En. 11, 854, enflé d'un vain orgueil ; longa serie Cæsarum tumens Tac. H. 1, 16, tout gonflé de la longue suite des Césars, ses ancêtres ;

c) être en fermentation, être menaçant : tument negotia Cic. Att. 14, 4, 1, la situation est grosse de dangers ; Galliæ tument Tac. H. 2, 2, les Gaules sont en effervescence, cf. Plin. Min. Pan. 28, 3 ;

d) [rhét.] être enflé, boursouflé : Tac. D. 18 ; Quint. 8, 3, 18 ; Mart. 4, 49, 8.