tŭmĭdus, a, um (tumeo),

¶ 1 enflé, gonflé : Cic. Tusc. 3, 19 ; Vat. 4 ; Virg. En. 8, 671 ; crudi tumidique Hor. Ep. 1, 6, 61, n'ayant pas digéré et gonflés de nourriture ; tumidior humus Col. Rust. 4, 1, 3, sol plus renflé, plus élevé

¶ 2 [fig.]

a) gonflé de colère : Virg. En. 6, 407 ; Hor. P. 94 ;

b) gonflé d'orgueil : Quint. 11, 1, 50 ; Ov. M. 1, 754 ; tumidissimum animal ! Sen. Ben. 2, 16, 2, ô le plus présomptueux des êtres ! ||
cum tumidum est cor Hor. S. 2, 3, 213, quand ton cœur est gonflé d'ambition ;

c) gonflé de menaces : Just. 41, 3, 7 ; Stat. Ach. 1, 155 ;

d) [rhét.] enflé, boursouflé, emphatique : Quint. 10, 2, 16 ; 12, 10, 12, etc. ; tumidior sermo Liv. 45, 23, 16, langage un peu boursouflé, cf. Plin. Min. Ep. 7, 12, 4 ; Quint. 11, 1, 28

¶ 3 [poét.] : tumidus auster Virg. En. 3, 357, l'auster gonflé = qui gonfle [la voile], cf. Ov. Am. 1, 9, 13 ||
tumidus honor Prop. 2, 24, 31, honneur qui gonfle d'orgueil.