turba, æ, f. (τύρϐη),

¶ 1 trouble d'une foule en désordre, mêlée, désordre, confusion, cf. Dig. 47, 8, 4 ; nova turba atque rixa Cic. Verr. 2, 4, 148, une nouvelle mêlée, une nouvelle querelle, cf. Verr. 2, 1, 67 ; Fam. 6, 6, 13 ; turbas efficere Cic. Verr. 2, 5, 31, faire éclater des désordres ||
[en parl. d'une pers.] trouble, agitation : Ter. Andr. 235

¶ 2 [en part. chez les com.]

a) désordre, tapage : turbam facere Pl. Pers. 726, faire du tapage ||
querelle : turbam facere alicui Ter. Eun. 616, faire une scène à qqn ; tum illæ turbæ fient Ter. Andr. 380, alors ce seront de belles scènes ! cf. Eun. 726 ; tuæ turbæ Pl. Mil. 479, tes algarades ;

b) trouble, embarras, désagrément : turbas dare Pl. Bacch. 354 ; Ter. Eun. 653 ; conciere Ter. Haut. 970, causer du trouble, des désagréments

¶ 3 foule en désordre, cohue, multitude : Cic. Rep. 1, 28 ; Verr. 2, 1, 137 ; de Or. 2, 143 ; etc. ||
[en part.] = vulgus, foule, tourbe : turba patronorum Cic. Br. 332, foule obscure des avocats ; hæc turba Cic. Br. 251, cette foule obscure, cf. Cic. de Or. 2, 114 ||
[poét.] troupe [des Muses] : Ov. F. 5, 108 ; [ironiquement, en parl. de deux pers.] Ov. M. 6, 200 ; F. 2, 716 ; [en parl. de trois] Luc. 1, 86 ||
[en gén.] foule, amas de choses diverses : magnam turbam congregat ignotorum deorum Cic. Nat. 1, 39, il assemble une grande troupe de dieux inconnus ; turba novorum voluminum Cic. Br. 122, une foule d'ouvrages nouveaux, cf. Cic. Tusc. 5, 29 ; mediocria in mediam turbam atque in gregem conjiciantur Cic. de Or. 2, 114, que les idées de valeur moyenne soient rejetées au milieu de la masse et dans la foule ; turbā valent Quint. 4, 2, 82 [certains arguments] valent par la masse.