aspĕrō, āvī, ātum, āre (asper), tr.,

¶ 1 rendre âpre, rugueux : tabula lapidibus asperata Varro R. 1, 52, 1, planche hérissée de pierres ; apes asperantur Varro R. 3, 16, 20, les abeilles se hérissent ; terra manum asperare Stat. Th. 6, 671, rendre sa main âpre avec de la terre [pour qu'elle ne laisse pas glisser les objets] ; undas Virg. En. 3, 285, hérisser (soulever) les flots ; asserculi asperantur Col. Rust. 8, 3, 6, les perches sont recouvertes d'aspérités [pour qu'elles ne soient pas glissantes]

¶ 2 aiguiser, affiler : (pugionem obtusum) saxo Tac. Ann. 15, 54, affiler au moyen d'une pierre (un poignard émoussé)

¶ 3 [fig.] rendre plus violent, aggraver, irriter : iram alicujus Tac. H. 2, 48, irriter la colère de qqn ; crimina Tac. Ann. 2, 19, aggraver les griefs (les charges) ||
aliquem asp. Tac. Ann. 1, 72, aigrir qqn, cf. 3, 12 ; asperatus prœlio miles Tac. H. 3, 82, le soldat excité par le combat [le combat ayant déchaîné sa violence].

↣ forme syncopée aspratus Sid. Ep. 4, 8, 5, etc.