dēprĕcor, ātus sum, ārī, tr.,

¶ 1 chercher à détourner par des prières : mortem Cæs. G. 7, 40, 6, la mort ; nullum genus supplicii Cic. Tusc. 2, 52, ne chercher à détourner de soi aucun genre de supplice ; a se calamitatem Cic. Verr. 2, 1, 157, détourner de soi le malheur ; [poét.] aliqua re aliquem Prop. 2, 34, 17, prier qqn de s'écarter d'une chose ; Germanorum consuetudo hæc est, quicumque bellum inferant, resistere neque deprecari Cæs. G. 4, 7, 3, telle est la coutume des Germains : quand on leur déclare la guerre, ils résistent et ne cherchent pas à l'écarter par des prières, cf. 5, 6, 2 ||
præcipiendi munus Quint. 2, 12, 2, demander la permission de cesser les fonctions de professeur ||
[avec ne] prier que ne pas [chose que l'on veut écarter] : primum deprecor ne me... putetis Cic. Fin. 2, 1, d'abord je vous prie de ne pas me juger..., cf. Cæs. G. 2, 31, 4 ||
non deprecari quominus Liv. 3, 9, 10 ; non deprecari quin Catul. 44, 18 ; Liv. 3, 58, 8, ne pas s'opposer à ce que, consentir à ce que ; [ou av. inf.] Stat. Th. 8, 116 ; Luc. 9, 213

¶ 2 intercéder, demander pardon, excuse, etc. : pro amico Cic. Sest. 29, intercéder pour un ami ||
[avec prop. inf.] : errasse regem deprecati sunt Sall. J. 104, 4, ils alléguèrent comme excuse [pour fléchir le sénat] que le roi s'était trompé

¶ 3 demander avec, instance : vitam alicujus ab aliquo Cic. Sulla 72, demander en grâce à qqn la vie de qqn ; ad pacem deprecandam Cic. Fam. 12, 24, 1, pour solliciter la paix ||
aliquem ab aliquo, demander à qqn son indulgence, sa clémence, en faveur de qqn : nullæ sunt imagines quæ me a vobis deprecentur Cic. Agr. 2, 100, je n'ai pas de portraits d'ancêtres pour vous solliciter en ma faveur, pour vous demander mon pardon ; te lacrimæ fratris deprecantur Cic. Fam. 4, 7, 6, les larmes d'un frère sollicitent pour toi ||
aliquem ut Petr. 30, 9, supplier qqn de. ↣ pris au sens passif :

a) Apul. M. 11, 25, prié, invoqué ;

b) Just. 8, 5, 4, écarté par des prières.