mollis, e,
¶ 1
a) souple, flexible : juncus
Virg. B. 2, 72,
le jonc flexible ; molles commissuræ
Cic. Nat. 2, 150,
articulations souples :
b) mou, tendre : mollissima cera
Cic. de Or. 3, 177,
cire très molle ; mollia prata
Virg. G. 2, 384,
tendres prairies ; molles genæ
Ov. H. 10, 44,
joues délicates ||
pl. n., mollia panisPlin. 13, 82,
mie de pain ;
c) doux, non escarpé : molle fastigium, molle litus
Cæs. C. 2, 10, 3 ;
G. 5, 9, 1,
légère inclinaison, rivage en pente douce ;
d) non âpre, doux : mollissima vina
Virg. G. 1, 341,
vins sans âpreté ; odore mollius
Plin. 21, 61,
à l'odeur très suave ; mollior æstas
Virg. G. 1, 312,
été plus doux ;
e) souple, sans raideur : signa molliora
Cic. Br. 70,
statues ayant plus de souplesse, cf.
Quint. 12, 10, 7 ; molles imitabitur ære capillos
Hor. P. 33,
il reproduira dans le bronze la souplesse d'une chevelure
¶ 2 [fig.]
a) souple, flexible : mollis et pellucens oratio
Cic. Br. 274,
style souple et diaphane, cf.
Cic. Or. 77 ;
Hor. S. 1, 10, 45 ;
est oratio mollis et tenera et ita flexibilis ut sequatur quocumque torqueas
Cic. Or. 52,
le langage est souple, malléable et si flexible qu'il suit toutes les directions qu'on lui imprime (qu'il se prête à toutes les formes qu'on veut lui donner) ; nihil est tam molle quam voluntas erga nos civium
Cic. Mil. 42,
rien n'est aussi souple que les dispositions des citoyens à notre égard ; mollis animus et ad accipiendam et ad deponendam offensionem
Cic. Att. 1, 17, 2,
esprit aussi prompt à sentir qu'à oublier une offense ;
b) doux, tendre : auricula infima mollior
Cic. Q. 2, 13, 4,
plus tendre que le bout inférieur de l'oreille [de bonne composition], cf. Cæc. 28 ;
mollissima corda
Juv. 15, 131,
cœurs très tendres, sensibles ;
c) doux, agréable : mollem et jucundam senectutem efficere
Cic. CM 2,
rendre la vieillesse douce et agréable ; quanto molliores sunt flexiones in cantu
Cic. de Or. 2, 98,
combien sont plus douces (plus caressantes) les modulations dans le chant ; molliora referre
Tac. H. 1, 32,
rapporter des propos plus doux ||
cuncta in mollius relataTac. Ann. 14, 39,
tout fut rapporté avec des adoucissements ; translationes mollissimæ
Cic. Or. 85,
les métaphores les moins hardies, cf.
Cic. Off. 1, 37 ;
d) touchant : molles versus
Ov. Tr. 2, 1, 307,
poésie élégiaque ;
e) mou, sans énergie : molles sententiæ
Cic. Cat. 1, 30,
décisions molles ; mens mollis
Cæs. G. 3, 19, 6,
raison sans fermeté ||
efféminé : disciplinaCic. Fin. 1, 30,
secte efféminée, cf. Fin. 5, 12 ;
de Or. 1, 226 ; [substt] Cleopatræ molles
Sen. Ep. 87, 16,
les mignons de Cléopâtre ;
f) favorable, propice : mollissima fandi tempora
Virg. En. 4, 293,
les occasions les plus favorables pour parler, cf.
Ov. P. 3, 3, 84.
pl. n., mollia panis
cuncta in mollius relata
efféminé : disciplina